#CIHA202401543Les matières de l'intelligible: la problématique de référentialisation en architecture.

B. Penser la Matière 2
Mental image and material image: comparative approaches
L. Adli-Chebaiki 1.
1Ecole Polytechnique D'architecture Et D'urbanisme - Alger (Algérie)


Adresse email : l.chebaiki@epau-alger.edu.dz (L.Adli-Chebaiki)
Discussion

Co-auteur(s)

Sujet en anglais / Topic in english

Sujet de la session en français / Topic in french

Texte de la proposition de communication en français ou en anglais

Dans la rubrique esthético-symbolique de l’espace architectural que définit Lévy (2008), le caractère sémiotique et significatif de l’objet architectural manifeste une étroite relation avec l’histoire de l’art. Il présente la problématique de « référencialisation » dans le projet architectural comme un processus syncrétique responsable de la mission écriture-lecture de l’objet en question (Rénier, 1990 ; Strauss, 1992). Les méta-opérateurs référentiels de synthèse, qu’ils soient dans le champ référentiel ou hors le champ référentiel du contexte, impliquent une investigation et un examen interne au niveau du carré sémiotique (Greimas et Courtés, 1979).

La tentative de décomposition du carré sémiotique par l’élimination de la relation directe signifiant- signifié, sans l’exclusion de la triple définition hypothétique de l’espace architectural et sa structure à feuillue (Lévy, 2008), fait ressortir les quatre catégories morphologiques et formelles, liées à la sémantique ; dont principalement « la matière » induite par « la substance de l’expression »  (Rastier, 2017).

Etant « l’énonciation de l’intelligibilité de l’essence architecturale et de son idée » (Frank, 1999), l’architecture est forme et matière. Cette matérialité est significative car elle porte une force intérieure expressive, et un énoncé  matériel représentatif (Aristote/Tricot, 1940; Kandinsky, 1975). Aussi, dans la structure de l’espace architectural, le groupe syntaxe (Castex & Panerai, 1979) définit les substances matérielles et les éléments liés à la matière construite, comme le résultat d’une décomposition de la forme et de sa dérivation. Il considère la matière en architecture comme « l’élément inférieur inerte » servant à l’analyse de l’espace architectural.

Quant aux langages et expression architecturaux, il apparait trois principaux types de matières qui composent le système langagier en architecture. D’abord l’individuel qui relève de l’action d’écriture, puis le temporel relatif à l’époque et enfin l’abstrait qui relève de l’imaginaire (Eco, 1988).

En s’intéressant à la problématique de la « référencialisation » dans le projet architectural, et particulièrement à son ambiguïté et divergence dans le contexte Nord-africain, plusieurs hypothèses émergent. Allant des enseignements et influences de Viollet-Le-Duc, aux premières tentatives et conceptions de Bucknall et Guiauchain au 19e siècle, suivi par les travaux de Pouillon au 20e siècle ainsi que d’autres contributions de jeunes architectes contemporains. La restitution de l’état intellectuel et créatif de cet intelligible est fondamentale, afin de pouvoir cerner et situer intellectuellement ces matières.

A ce sujet, Deluz (2008 ; 2010) abordent quelques matières intelligibles, tel que « les formes de l’imaginaire concret » et « les formes de l’imaginaire abstrait ». Quant à Beguin (1983), il présente ces matières comme étant un mode de variation spécifique lié au contexte local, tel que « l’arabisance figurative » et « l’arabisance expressive ». Ces postulats nous mènent à l’identification de quelques paradigmes de connaissance liés à la notion de « référencialisation » en architecture  à savoir « l’équilibre ou la prééminence du plan paradigmatique ou syntagmatique » qui matérialisent l’intelligible en architecture et font matière à discuter, que nous proposons comme communication. 

Mots clés : Architecture ; Référencialisation ; Matière intelligible ; Arabisance ; Paradigme.


Bibliographie

CV de 500 signes incluant les informations suivantes: Prénom, nom, titre, fonction, institution

Dr. ADLI  née CHEBAIKI Leila est Maitre de Conférence classe A à l’École Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme, EPAU d’Alger.

Elle est chargée d’atelier d’architecture et du cours Théorie du Projet Architectural en graduation, ainsi qu’en Post graduation. Elle est membre au Laboratoire de recherche Architecture et Environnement LAE est responsable de l’axe de recherche « Architecture, Langage et Héritage Bâti ». Ella a soutenu une thèse de Doctorat en Science en 2016 dont l’intitulé est : « Eléments d’élaboration d’une syntaxe architecturale liée au contexte algérois ».  Ses principales publications sont :

CHEBAIKI-ADLI Leila & CHABBI-CHEMROUK Naima, « The Staging of Algiers : From the Dependency Debate to Eco-metropolis », Interventions International Journal of Postcolonial Studies », Vol. 21, No. 8, (2019) 1045–1067, ISSN: 1369-801X (Print) 1469-929X (Online). https://doi.org/10.1080/1369801X.2019.1649177

CHEBAIKI-ADLI Leila & CHABBI-CHEMROUK Naima, « Understanding architectural design: expressive and figurative paradigms », Procedia - Social and Behavioral Sciences 216 (2016 ) 744 – 753, ISSN 1877-0428, https://doi.: 10.1016/j.sbspro.2015.12.072

CHEBAIKI-ADLI Leila. Le Corbusier in Algeria: The Quest for the Human Scale in Architecture. Jerzy Charytonowicz (eds.) Advances in Human Factors and Sustainable Infrastructure. © 2016 Springer International Publishing. ISSN 2194-5357. ISBN 978-3-319-41940-4. Pp. 85-94.


Résumé / Abstract

L’architecture est forme et matière. A travers des projets nord-africain du 20e s., nous interrogeons le système langagier en architecture : l’individuel qui relève de l’écriture, le temporel relatif à l’époque et enfin l’abstrait qui relève de l’imaginaire (Eco, 1988). Selon Beguin (1983) ces matières sont un mode de variation spécifique lié au contexte local, tel que « l’arabisance figurative » et « l’arabisance expressive ». Ces postulats nous conduisent à identifier quelques paradigmes liés à la notion de « référencialisation » à savoir « l’équilibre ou la prééminence du plan paradigmatique ou syntagmatique », que nous proposons dans cette communication.