#CIHA202400689Matière et matérialité dans les films d’animation de fin d’études en école d’art : enjeux narratif, sensoriel, pédagogique et professionnel.

D. Les Matériaux de l'Œuvre
Écriture et image. Labilité et résistance de la matière
C. Deves 1.
1Crhi/ecole Emile Cohl - Lyon (France)


Adresse email : cdeves@profs.cohl.fr (C.Deves)
Discussion

Co-auteur(s)

Sujet en anglais / Topic in english

Sujet de la session en français / Topic in french

Texte de la proposition de communication en français ou en anglais

Matière et matérialité dans les films d’animation de fin d’études en école d’art : enjeux narratif, sensoriel, pédagogique et professionnel.

À l’heure du numérique, les écoles préparant aux métiers du dessin connaissent un engouement grandissant pour leurs diplômes en cinéma d’animation et en jeu vidéo.

Au-delà de la recherche documentaire, l’étudiant se confronte également à des références iconographiques l'amenant à étudier des techniques graphique et picturale. De cette confrontation, il l'expérimente parfois la matière en se tournant vers des techniques plus traditionnelles au détriment de l’outil informatique. Loin de pointer du doigt les limites de ce dernier, il s’agit, pour lui, de donner du sens à son projet ; mettre de la cohérence entre l’idée, la narration, et ce qu’il souhaite faire ressentir au public. La matière devient une sorte d’enjeu ou de croyance permettant de rendre plus lisible une émotion au spectateur, comme si elle devenait presque « palpable » en même temps qu’elle crée un lien physique entre le créateur et la création. Cette pensée est récurrente dans l’histoire de l’art et se retrouve encore dans la jeune génération, de manière consciente ou non.

Bien évidemment, l’actualité dans le monde du cinéma d’animation sera abordée avec ce retour en force des techniques traditionnelles. Une école, en l’occurrence Émile Cohl, se doit de répondre à cette évolution du métier. À travers ce cas d’étude, nous verrons comment une telle structure peut préparer ses étudiants à cette réflexion autour de la matière et quels outils pédagogiques elle met en place pour les encourager ou les soutenir dans l’expérimentation plastique et graphique. De tels projets s’inscrivent directement dans ce processus de Recherche Création de plus en plus important ces dernières années au sein des réflexions sur l’art.

Les diplômes de fin d’études en cinéma d’animation représentent un champ d’étude incroyable, une photographie de l’époque sur les peurs, les luttes et les croyances qui se rattachent au monde professionnel et ce rapport entre outils numériques et techniques traditionnelles.

Pour illustrer cette jeune génération de créateurs se questionnant sur la matérialité de leur production destinée à être dématérialiser par leur diffusion sur des écrans, la communication portera sur trois projets (sable animée, calque, pelure de gomme, peinture, etc). Elle pourra également se faire à deux voix avec la présence d’une étudiante de dernière année qui viendra parler de son film d’étude traitant de la danseuse Jane Avril et pour lequel elle s’est tournée vers la peinture à huile sur plaque de verre.

MOTS CLES : MATIERE, CINEMA D'ANIMATION, RECHERCHE ET CREATION, NARRATION


Bibliographie

CV de 500 signes incluant les informations suivantes: Prénom, nom, titre, fonction, institution

Docteur en Histoire de l’art, Cyril Devès enseigne l’Histoire de l’art et l’Histoire des médias à l’école d’art Émile Cohl à Lyon. Il est également créateur et coordinateur scientifique du CRHI (centre de recherche et d’histoire Inter-médias, école Émile Cohl) ; directeur de collection pour Les Éditions du CRHI dont la revue scientifique Démiurges ; responsable du Diplôme Universitaire « Professions du marché de l'art » pour les étudiants de Droit en Master 2, IDAC, Université Jean Moulin, Lyon 3. Ses recherches portent sur les arts des XIXe et XXe siècles, le rapport entre la littérature et les arts, la pédagogie par l’image, l’imaginaire collectif et la culture visuelle.

https://www.cohl.fr/professeurs/deves-cyril/

Elisa Andrade Fonseca, Étudiante en cinquième année Concepteur artistique-réalisateur en cinéma d’animation, École Émile Cohl, Lyon. L’Orchidée en délire, film d’animation de 3 minutes 15.


Résumé / Abstract

Les diplômes de fin d’études en cinéma d’animation dans une école d’art doivent se confronter à la réalité d’un marché d’ordinaire tourné vers les outils numériques mais où les techniques traditionnelles sont de plus en plus sollicitées. La formation se doit te tenir compte de ces évolutions en facilitant la réflexion des étudiants autour de la matière et pour le soutenir dans l’expérimentation plastique et graphique. De tels projets s’inscrivent directement dans ce processus de recherche-création de plus en plus important ces dernières années au sein des réflexions sur l’art.